On n’est jamais «trop»!

On me l’a tellement répété:  je suis «trop»!!! Trop émotive, trop sensible, trop impliquée, trop concernée, trop connectée aux gens et aux événements!!! Je suis trop impulsive, trop prompte, trop réactive, trop «Taureau»!!! Je veux trop, j’aime trop… Je suis trop souvent maladroite, autant dans ma façon de m’exprimer que dans l’intensité que je mets en tout…

Mais voilà, tout cela fait partie de moi, de ce que je suis... Car je ne serais pas tout ce qu’il y a de bon en moi si je n’étais pas également «tout cela», et que plusieurs considèrent comme des défauts, des faiblesses!!! Peu m’importe… Je suis «entière» et je m'investis dans ce que j'aime et ce qui me passionne à plus de 200%, sans faire la part des choses... sans «vouloir» faire la part des choses... et je l’assume!!! J’essaie d’ailleurs de faire en sorte que tout ce «trop» me serve… positivement!!!

Ce matin, après une autre nuit pratiquement «blanche»,  alors que je dévorais les kilomètres sur les autoroutes, dans l’obscurité et sous de grosses averses, j’ai vraiment su que j'avais dépassé la limite  de ma résistance physique!!! Le rythme de fou que je m’impose depuis des mois, le manque de sommeil, la fatigue accumulée, pour ne parler que de ceux-là, semblaient avoir atteint un point de non-retour… Sans parler de l'effet hypnotisant de la pluie et du va-et-vient des essuie-glaces sur le pare-brise… L’envie et le besoin de fermer les yeux quelques secondes sont soudainement devenus criants, urgents!!! J’étais presque rendue au Pays des Rêves… me restait vraiment juste à fermer les yeux…

J’ai dû plonger dans mes fameuses réserves de «trop», espérant y dénicher suffisamment d’énergie pour garder le sommeil à distance, les yeux ouverts et les réflexes vifs… J'ai combattu, me suis obstinée, me suis entêtée, comme je le fais toujours d’ailleurs, pour finalement réussir à retrouver mon aplomb  et du même coup, ma détermination, ma persévérance et surtout, mon coeur au ventre, celui qui finit toujours par prendre le dessus lorsque tout le reste ne suffit plus!!! Et j'ai réussi... pour cette fois du moins...

 

Il va sans dire que ce n’était pas la première fois que cela m’arrivait… mais je ferai en sorte que ce soit bien la dernière…

Me reste tout de même cette belle certitude: «On n’est jamais «trop»… on est «juste ce qu’il faut qu’on soit»!!!»

«Tu ne sais jamais à quel point tu es fort… jusqu’au jour où être fort reste ta seule option!»( Bob Marley)